Edito du 11 décembre 2016 — Paroisse de la Rédemption-Saint Joseph

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Edito du 11 décembre 2016

Par Mgr François Duthel

Le troisième dimanche de l’Avent revêt une tonalité particulière. En effet, il est marqué du sceau de la joie ; il porte d’ailleurs le nom en latin de Gaudete, « soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche », comme le souligne l’antienne d’ouverture de la célébration. C’est donc une joie profonde qui doit nous habiter, car nous nous préparons à fêter une des trois plus grands mystères chrétiens : l’Incarnation. Nous  n’aurons jamais fini de creuser et de méditer ce mystère, qui nous rappelle que Dieu est venu habiter notre monde. Par la venue du Christ sur terre, notre Père des cieux nous dit que, désormais, il y a un lien indélébile entre l’homme et Dieu, ce lien auquel le peuple de l’ancienne Alliance aspirait fortement, comme le manifeste le livre d’Isaïe :   « Ah! si tu déchirais les cieux et descendais - devant ta face les montagnes seraient ébranlées » (Is 63, 19). Avec le mystère de l’Incarnation, jamais plus le monde ne se fermera sur lui-même. Il est pour toujours tourné vers Dieu, qui vient nous révéler le sens véritable de notre humanité, le sens véritable de notre vie personnelle.

Par le mystère de l’Incarnation, Dieu qui est par définition invisible, s’est rendu visible à nos yeux. À l’interrogation de Philippe, qui demande à voir le Père, Jésus répond clairement : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9). Avec le mystère de l’Incarnation, Dieu nous révèle le regard qu’il porte sur l’humanité. Il est venu prendre chair pour nous dire que l’humanité est belle, que par son Fils l’humanité est rachetée et qu’existe la Résurrection de la chair, proclamation de notre foi.

Nous avons donc à prendre conscience de la grandeur de ce mystère, que nous avons approché cette semaine par la fête de l’Immaculée Conception, nous montrant que Dieu s’est préparé une demeure digne de lui en Marie, femme de notre race et que nous pouvons, à notre tour, faire de notre vie et de notre être profond, le lieu où le Christ veut faire sa demeure. Préparons-nous donc dans la joie à fêter le mystère du salut en reconnaissant qu’il est grand ce mystère de la foi.

Comme je le soulignais la semaine dernière, ce grand mystère suppose une préparation soignée, pour que la  joie soit vraiment la joie de nous laisser rejoindre par le Sauveur. Nous avons encore deux semaines pour cela. C’est dans cet esprit que la paroisse propose LES MERCREDIS MATIN DE L’AVENT la Messe de l’aurore à 7 heures, à la chapelle (17 rue Godefroy) : c’est une façon d’acclamer le Christ qui vient, lui qui est la lumière des nations, comme le chante le vieillard Syméon : « car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël » (Lc 2, 30-32). Que la joie de Dieu vous habite en ce temps de l’Avent !