Edito du 12 juin 2016 — Paroisse de la Rédemption-Saint Joseph

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Edito du 12 juin 2016

Par le Père Bruno Bouvier

Le mouvement intérieur de la contrition

La femme pécheresse qui se précipite aux pieds de Jésus met en œuvre dans un geste prophétique le désir profond qui l’habite. Elle a décidé de changer de vie et elle regrette sa vie passée qu’elle brise sur Jésus Christ, le Rocher d’Israël. Ainsi, sans aucun respect humain, elle pose publiquement sa décision de changer de vie. Elle a été guidée intérieurement par ce que l’on appelle la « contrition », cette disposition fondamentale qui doit habiter le cœur du pécheur pour débuter sa vie nouvelle.

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique (§§ 1451-1453) enseigne : « Parmi les actes du pénitent, la contrition vient en premier lieu. Elle est "une douleur de l’âme et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à l’avenir" (Cc. de Trente). Quand elle provient de l’amour de Dieu aimé plus que tout, la contrition est appelée "parfaite" (contrition de charité). Une telle contrition remet les fautes vénielles ; elle obtient aussi le pardon des péchés mortels, si elle comporte la ferme résolution de recourir dès que possible à la confession sacramentelle. La contrition dite "imparfaite" (ou "attrition") est, elle aussi, un don de Dieu, une impulsion de l’Esprit Saint. Elle naît de la considération de la laideur du péché ou de la crainte de la damnation éternelle et des autres peines dont est menacé le pécheur (contrition par crainte). Un tel ébranlement de la conscience peut amorcer une évolution intérieure qui sera parachevée sous l’action de la grâce, par l’absolution sacramentelle. »

Retenons cette expression « un don de Dieu, une impulsion de l’Esprit Saint. » L’Esprit Saint vient en tout homme lui présenter la laideur du mal commis et offrir la lumière pour en sortir. Il s’agit alors pour nous de nous laisser porter par le souffle de l’Esprit pour revenir à la Vie que le péché éloigne de nous.

En cette Année de la miséricorde, dans les suites de la joie du Sacré Cœur de Jésus, laissons notre désir de conversion, le regret de nos péchés et notre volonté de ne plus pécher émerger de nos cœurs par nos corps.