Edito du 18 juin 2017 — Paroisse de la Rédemption-Saint Joseph

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Edito du 18 juin 2017

Par Mgr François Duthel

Avec la fête du Saint-Sacrement, nous contemplons le mystère central de notre foi, l’Eucharistie, qui nous aide à vivre en chrétien au long de l’année. Par trois fois, le Concile Vatican II nous interpelle sur la place de l’Eucharistie, associant deux mots : elle est source et sommet. Dès 1963, le document  sur la liturgie (Sacrosanctum Concilium, n. 10) nous rappelle qu’elle est, avec toute la vie liturgique, source et sommet de l’action de l’Église et de la vie vertueuse des chrétiens, c’est-à-dire la pratique du bien dans la vie morale. La liturgie donne toute sa force à l’Église et à ses membres ; ainsi, la vie quotidienne est toujours en plus grande harmonie avec la profession de foi. Sans incidence de la foi sur la vie quotidienne, notre foi tourne à vide. En 1964, un autre texte conciliaire majeur sur le mystère de l’Église (Lumen gentium, n. 11) précise que le sacrifice eucharistique est la source et le sommet de toute vie chrétienne. Nous sommes donc tous invités à puiser dans ce sacrement les grâces dont nous avons besoin pour vivre chaque jour. En 1965, le texte sur la vie et le ministère des prêtres (Presbyterorum ordinis, n. 5) souligne que l’Eucharistie est la source et le sommet de toute évangélisation, point de départ de  toute action missionnaire de l’Église, de la communauté locale et de chaque chrétien. Si le Concile insiste fortement sur l’Eucharistie c’est pour attirer notre attention sur la place que nous devons réserver à ce sacrement dans notre vie chrétienne. Si nous assistons à la Messe dominicale simplement pour être en règle, nous risquons de nous contenter d’une pratique religieuse formelle et desséchée, ne puisant pas dans ce sacrement les grâces qu’il peut nous donner, perdant peu à peu le goût de la grandeur du mystère. L’Eucharistie doit être le centre de notre vie spirituelle ; elle est la rencontre avec une personne vivante et agissante, le Christ, mort et ressuscité, notre Sauveur. Cela nous fait entrer dans une foi vive, une foi réelle, et non pas dans une foi pour être en règle avec une loi. La participation à l’Eucharistie doit faire grandir notre amour pour le Christ, mesurant la profondeur de l’amour de Dieu pour nous, nous rendant davantage participants à la Messe et à la mission de l’Église. Nous n’aurons jamais fini de méditer la formule de saint Jean : « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique », mystère ravivé à chaque Eucharistie, cœur de notre vie spirituelle, de notre comportement et de notre action. Que chacun de nous s’interroge : Quelle est, pour ma vie spirituelle, pour ma vie chrétienne, la place de l’Eucharistie ? Cela devrait sans cesse changer notre pratique et notre manière de la vivre.