Edito du 3 avril 2016 — Paroisse de la Rédemption-Saint Joseph

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Menu

Edito du 3 avril 2016

Par le Père Jean-Sébastien Tuloup

Miettes de la Parole ...

La Liturgie du Dimanche de la Résurrection s’est ouverte avec le témoignage de S. Pierre selon lequel Jésus avait passé en faisant le bien et la 1ère Lecture de ce jour nous présente les Apôtres, en particulier le même S. Pierre, qui font des gestes qui soulagent, qui guérissent les malades et libèrent les possédés de l’emprise du mal. L’Apôtre répète ce que le Maître a fait et l’accent n’est pas tant mis sur l’aspect extraordinaire des guérisons que sur la conformité qui se vit entre Jésus et le chrétien. Le disciple ne doit pas faire des choses différentes, des choses autres mais être fidèle aux consignes qu’il a reçu. Le Christ continue d’être présent dans l’Église ; il œuvre par les disciples portant en avant le projet d’amour jusqu’à sa pleine réalisation.

La 2ème Lecture ne fait que reprendre cela. Il s’agit de d’une partie de la vision inaugurale du c. 1 de l’Apocalypse. Dans un langage symbolique, l’auteur décrit la situation dans laquelle se trouvent les Églises d’Asie Mineure à la fin du 1er s. Le symbole pour décrire les Églises est le chandelier d’or, symbole liturgique. L’expérience décrite advient le jour du Seigneur et l’habit que porte le Christ ressemble au vêtement sacerdotal. S. Jean parle de ce qui devrait normalement se passer lorsque la communauté se rassemble pour célébrer la Liturgie pascale dans laquelle le Christ se rend présent par son Esprit. Expérience spirituelle du Christ ressuscité qui invite à écouter sa Parole pour comprendre le sens de ce qui est vécu dans la communauté et qui peut être difficile. La situation ecclésiale difficile doit être expliquée, non seulement de manière sociologique, comme le produit d’effets déterminés, mais comme un événement lié à la foi.

Ce contexte communautaire se retrouve dans l’Évangile. Nous sommes toujours le jour de Pâques, le soir de ce jour. La communauté des disciples est réunie non pour célébrer un événement mais pour se donner du courage. Ils ont peur ! Dans cette situation d’angoisse, Jésus se rend présent et ils découvrent sa présence au milieu d’eux.  Comme dans la 2ème Lecture, Jésus est au milieu de sa communauté et sa présence apporte la paix.

La paix soit avec vous ! C’est le salut pascal ; le Christ montre aux siens les signes de sa passion pour empêcher tout retour vers le passé. Les choses ne sont plus comme avant et il ne s’agit pas de mettre entre parenthèses ce qui s’est passé en le considérant comme un simple souvenir. Désormais le rapport entre le Christ et ses disciples est de nature différente, caractérisé non plus par une présence physique, proche et quotidienne mais par la présence de l’Esprit. Animés par cette présence, les disciples retrouvent le courage d’ouvrir les portes et de s’ouvrir à l’annonce de l’Évangile. Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.