Edito du 9 octobre 2016 — Paroisse de la Rédemption-Saint Joseph

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Edito du 9 octobre 2016

Par Mgr François Duthel

Dans le passage de la deuxième lettre à Timothée que nous lisons ce vingt-huitième dimanche du temps ordinaire, Paul nous livre son Évangile, le cœur de la foi : « Souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, le descendant de David. Nous avons là les deux éléments qui sont le centre de notre foi et de la proclamation évangélique. Tout d’abord, Jésus est le descendant de David ; le Messie annoncé tout au long de l’Ancien Testament est appelé fils de David. Il s’inscrit dans la lignée de ce grand roi ; cela est conforme au message qui n’a cessé d’être annoncé par les prophètes. Lorsque nous parcourons l’Ancien Testament, nous y reconnaissons en germe la présence du Sauveur, notamment dans le livre d’Isaïe (ch. 61), ainsi que dans les grandes figures vétéro-testamentaires, telles Abraham, Moïse, le libérateur de la servitude en Égypte, Elie, le prophète qui rencontre Dieu sur la montagne de Horeb. Nous pourrions citer toutes les grandes figures, mais chacun d’entre nous lisant les textes peut y reconnaître le visage de Dieu, le visage du Christ. Nous devons considérer que l’Ancien Testament est toute la préparation à la venue du Christ, le Verbe de Dieu, comme nous le dévoile la parabole des vignerons homicides (Lc 20, 9-16), que les contemporains de Jésus ont bien su lire. Toute cette préparation avait pour but de favoriser l’accueil du Sauveur. Deuxième aspect souligné par saint Paul, qui bouleverse toute l’humanité et qui donne le sens véritable de toute existence humaine : Jésus Christ est ressuscité d’entre les morts. C’est sans doute la proclamation le plus difficile dans l’ordre de la foi. Beaucoup de nos contemporains confondent résurrection et réincarnation. La réincarnation est le fait de revivre dans un autre corps pour une purification progressive. La résurrection est le fait de poursuivre son existence avec un corps transformé par le passage par la mort. Lorsque Jésus apparait à ses disciples, il est le même et il est différent. Les disciples ne le reconnaissent pas car son corps est transformé par la mort, mais il garde les traces de sa Passion, signe que c’est le même corps que précédemment ; mais un corps qui n’est plus marqué par la souffrance, par le temps, par l’espace, et pour nous un corps qui ne sera plus marqué par le péché, car il sera totalement purifié par le sacrifice du Christ sur la Croix. Avec la formule de Paul, puissions-nous affiner sans cesse notre foi au Christ mort et ressuscité, que nous célébrons dans chaque Eucharistie !